Review: Once Upon a Time « the new Neverland »

Once Upon a Time (c) ABC Studios

Once Upon a Time (c) ABC Studios
Lana Parilla (Regina), Josh Dallas (Charming), Jennifer Morisson (Emma), Ginnifer Goodwin (Snow) et Colin O’Donoghue (Hook)

Les épisodes de Once Upon a Time ont tendance à se suivre et à se ressembler, ces derniers temps. Pressentant que tout le génie scénaristique d’Adam Horowitz et Edward Kitsis avait pu être vampirisé par le spin off Once Upon a Time in Wonderland, j’ai décidé d’y jeter un oeil juste par curiosité… Et au final, l’écriture et la qualité des plus mauvais épisodes de Once Upon a Time m’ont manqué. Oui, c’est paradoxal parce que l’équipe en charge de la scénarisation est la même… mais Wonderland est particulièrement indigeste, n’a pas la chance d’être portée par un casting à la hauteur et est presque uniquement conçue via fonds verts. Bonjour l’angoisse ! Du coup, c’est avec un regard neuf que j’ai repris le visionnage de Once Upon a Time. Et avec le profond soulagement de quelqu’un qui retrouve ses repères.

Les épisodes précédents ont été une succession de révélations et de retournements qui tombent un peu à plat, et certains épisodes ont été clairement moins utiles que d’autres. Au nombre des révélations auxquelles peu de gens s’attendaient figuraient l’identité du père de Rumplestiltskin (Robert Carlyle) qui n’était autre que… Peter Pan (Robbie Kay) – oui, c’est possible mais non, ne cherchez pas – ou encore le fait que seul Henry (Jared Gilmore) et son coeur si particulier de Truest Believer pouvait sauver Neverland et Pan de l’effacement total de la magie. Du coup, tout s’est articulé plus ou moins autour de ça, avec un Peter Pan étonnamment manipulateur qui ne pensait qu’à son salut et manipulait Henry et les autres suivant ses envies… et quelques épisodes plutôt bien foutus où l’on apprenait comment Hook (Colin O’Donoghue) était devenu Hook, comment Tinkerbell (Rose McIver) s’était retrouvée à vivre seule dans une grotte, avec au passage l’empoisonnement – loupé – de Charming (Josh Dallas) par une plante mortelle, un baiser échangé par Emma (Jennifer Morisson) et Hook, et la naissance / disparition du triangle amoureux Neil (Michael Raymond – James) – Emma – Hook aussi rapidement qu’il était venu. Beaucoup de choses en un seul paragraphe, et c’est sans doute à peu près tout ce qu’il y avait d’intéressant depuis « Nasty Habits« …

Avec « the new Neverland », nous sommes enfin de retour à Storybrooke ! Neverland, c’était sympa, mais le fond vert déguisé en forêt dense commençait un peu à me lasser pour pas mal de raisons. Et je ne parle même pas de l’intrigue qui tombait un peu à plat à force de délayer, délayer… Bref, un retour synonyme de renouveau ! On a laissé Pan dans la boîte de Pandorre, on a piégé son ombre dans la voile du Jolly Rodger… tout va bien. Et comme tout va vraiment très bien, toute la ville s’est massée sur les quais du petit port pour venir accueillir triomphalement tous nos héros. Tous ? Non. Regina (Lana Parilla) possède toujours cette aura qui la rend antipathique aux yeux de tous malgré tous ses efforts de sociabilité et sa profonde envie de changer, donc elle se contente dans un premier temps d’observer un peu en retrait les retrouvailles des autres avec les habitants de la petite ville. Il faudra que son fils Henry (Jared Gilmore) attire l’attention de tous sur le fait que Regina leur avait sauvé la vie à tous pour qu’on la regarde avec un peu moins de méfiance qu’auparavant, mais malgré cela la jeune femme est encore loin de remporter tous les suffrages…

Cet épisode est l’occasion de se pencher un peu plus sur le personnage de Regina, à travers sa relation avec Henry. A l’occasion d’un flashback, on la retrouve quelques années plus tôt, ressentant un grand vide dans sa vie, tel que le lui avait prédit Rumple avant qu’elle ne lance son sort pour propulser tout le monde à Storybrooke. On savait déjà depuis la première saison que Rumple avait trouvé Henry pour Regina, mais on n’avait jamais vraiment pu voir à quel point l’arrivée d’un enfant pas spécialement réceptif dans la vie de la puissante magicienne avait pu l’ébranler. D’abord confiante et décidée, Regina est passée par à peu près tous les stades jusqu’à clairement se persuader que le petit Henry ne l’aimait pas parce qu’il passait son temps à hurler et à lui vomir dessus. Et finalement, parce que dans Once Upon a Time, les bons sentiments sont toujours plus forts que tout le reste – même quand c’est complètement illogique – il aura suffi à Regina de demander à un enfant de 3 mois de lui laisser une chance pour qu’il s’arrête instantanément de hurler. Oui, dit comme ça c’est assez bizarre, mais je n’invente rien !

Flashback qui nous permet d’expliquer le présent, et notamment le fait qu’après un grand choc émotionnel, Henry se rapproche de la mère qui l’a élevé et l’a toujours protégé jusque là. Emma n’y comprend rien et trouve tout de suite ça bizarre. Ce qui nous amène – forcément – à trouver ça bizarre également… Et la vérité, c’est que ce rapprochement est réellement bizarre pour tout le monde SAUF pour Regina, qui croit assez facilement que Henry a simplement compris qui l’aimait le plus et qui était véritablement à même de le protéger de tout.

Et puis la Fée Bleue s’est fait arracher son ombre. Et là, ça a commencé à sentir le roussi, parce que l’ombre de Pan n’était plus piégée dans la voile du navire de Hook. Ombre qui n’a jamais obéi à quelqu’un d’autre qu’à Pan, ce qui signifie donc… que Pan est en ville. Et dans le corps d’Henry. Bah oui. Forcément. Vous aviez vraiment cru que cela serait aussi simple de se débarrasser de lui ?! Moi non, et j’ai été très heureuse d’apprendre qu’on en verrait davantage de Peter Pan, même si cela impliquait qu’on allait devoir se contenter d’imaginer que son esprit était vraiment dans le corps du petit Jared Gilmore. Pas que je n’aime pas Jared – ça aurait même tendance à être le contraire – ou son interprétation du petit garçon intelligent et PARFAIT en tous points… mais lui donner les gimmicks de Peter Pan… vraiment ? Ce n’est ni une bonne ni une mauvaise idée. Ce qui est certain pour moi, c’est que je n’y ai pas cru une seconde. Mais mes espoirs de voir Pan – le vrai – n’ont pas été complètement vains lorsque Rumple a libéré l’éternel adolescent – et accessoirement, son père – de la boîte de Pandore. Et là… grosse surprise ! Non seulement Robbie Kay était excellent dans le rôle du manipulateur, mais il s’avère tout aussi crédible – et touchant – dans le rôle de Henry… Non vraiment, LE personnage de cette saison 3, indépendamment de son importance dans l’intrigue, c’est bel et bien Peter Pan, qui a été choisi à la perfection et plus encore !

"Là en fait, j'essaie d'avoir l'air méchant..."

« Là en fait, j’essaie d’avoir l’air méchant… »

Il y avait aussi ce flashback un peu inutile de Snow (Ginnifer Goodwin) et Charming qui partent chasser une Méduse en images de synthèses pour lui voler sa tête en espérant que cela puisse vaincre une bonne fois pour toutes Regina. On aurait vraiment pu s’en passer, notamment pour ce qui est du faux rebondissement qui consistait à transformer Charming en statue de pierre pour que Snow trouve forcément un moyen de la battre… Peut-être également qu’on aurait très bien pu se passer de cette scène où Emma a l’air d’assez mal prendre le fait que Hook et Tinkerbell arrivent ensemble peu après le meurtre de la Fée Bleue… non vraiment, ça n’apportait rien. De la même manière que – globalement – on aurait pu se passer de nouveaux arcs narratifs pour se concentrer sur la résolution de tous ceux qui sont en cours et dont on a – pour la plupart – perdu le compte. Ce qui m’amène à me demander ce que les derniers épisodes nous apporteront comme révélations, et à espérer qu’on ne nous appâtera pas une troisième fois avec un happy end suivi immédiatement de l’arrivée d’un nouveau méchant…

Rating: ★★★★☆
Avis: Je n’étais pas mécontente de délaisser Neverland pour retrouver Storybrooke. La menace que Henry/Pan formule en toute fin d’épisode laisse entendre que la famille Charming n’est pas sortie de l’auberge pour déjouer son plan… mais c’est pour moi une bonne nouvelle parce que ça signifie plus de Robbie Kay, et donc plus de Rumple ! J’espère quand même que les dialogues seront un peu plus soignés pour les trois derniers épisodes, parce que c’était assez léger… Mais dans l’ensemble, le résultat était satisfaisant !

Diplômée d’une Licence d’Espagnol, elle travaille actuellement dans pour une grande chaîne de magasins distribuant quantité de DVD à des prix ne défiant pas toute concurrence. Au fait des dernières nouveautés et de ce qui se vend le mieux dans son secteur, elle est également capable d’échanger pendant des heures pour peu qu’on la lance sur le sujet…

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