Review: the Flash « City of Heroes »

the Flash (c) the CW

the Flash (c) the CW

Basée sur le comics créé par le trio Robert Kanigher, John Broome et Carmine Infantino, the Flash est la nouvelle série d’action / aventures dérivée de Arrow, l’une des autres séries produites par la chaîne CW. Développée pour la télévision par Greg Berlanti (Dirty Sexy Money, Political Animals, the Tomorrow People…), Andrew Kreisberg et Geoff Johns, la série relate les  aventures d’un scientifique qui se découvre des super-pouvoirs. Le pilote a fuité sur le web en juin dernier, mais il n’a été réellement diffusé à la télévision que le 7 octobre, réunissant 4.54 millions de téléspectateurs.

Je ne sais plus trop ce qui m’a décidée à regarder cette version moderne de the Flash, le héros de DC Comics. J’avais suivi assez assidûment la série diffusée dans les années 90’s avec John Wesley Shipp (NYPD Blue, Dawson, Teen Wolf...) dans le rôle titre, mais sans non plus en faire des folies. J’ai également suivi et adoré Arrow, également adaptée d’un comic DC et trouvé ça plutôt pas mal foutu une fois passée la première saison, dans laquelle les scénaristes cherchaient un peu leur rythme. Alors je me suis dit que si la CW (Vampire Diaries, Gossip Girl, 90210, Smallville… – sur lesquelles je vais éviter de faire le moindre commentaire) avait réussi à proposer quelque chose comme Arrow, son spin off serait sans doute de qualité égale. Alors j’ai sauté le pas.

Jeune expert de la police scientifique de Central City, Barry Allen se retrouve doté d’une vitesse extraordinaire après avoir été frappé par la foudre. Sous le costume de Flash, il utilise ses nouveaux pouvoirs pour combattre le crime.

[ Allociné ]

Barry Allen (Grant Gustin) est jeune, beau et très intelligent. Il a une amie jeune, belle, mais un peu cruchasse sur les bords. Et un goût prononcé pour les phénomènes inexpliqués, mais à part ça, tout va bien et sa vie est on ne peut plus banale jusqu’à ce fameux accident avec un accélérateur de particules qui développe chez lui des pouvoirs extraordinaires.

On apprendra par la suite quelques bribes de son passé pour nous mettre en appétit pour la suite, mais vraiment le minimum. Le personnage de Barry avait déjà été introduit en décembre à la fin de la saison 2 de Arrow, ce qui explique sans doute pourquoi le personnage n’est que très sommairement présenté; ce qui ne m’a pas franchement gênée puisque je connaissais déjà les grandes lignes de l’histoire. En revanche, pour un spectateur qui découvrirait la série sans jamais avoir lu un comics, vu la vieille série ou suivi Arrow… les présentations seraient sans doute un peu trop faibles pour créer une quelconque empathie entre le public et les personnages.

Les personnages secondaires sont tout simplement inexistants. La série se paie toutefois le luxe de compter dans son casting John Wesley Shipp dans le rôle du père de Barry. Un beau clin d’oeil à ceux qui suivaient déjà les aventures télévisées de Flash il y a 20 ans, même si le personnage n’apparaît pas longtemps à l’écran.

Run Barry, RUUUUN !

J’ai toujours beaucoup de mal avec ces séries tournant presque exclusivement autour de jeunes adultes tout juste sortis de l’adolescence, incarnés par des personnes répondant à tous les standards de « beauté » – encore que ce soit discutable, mais bref – mais ne possédant pas franchement d’expérience notable ou de talent particulier en tant qu’acteur. Grant Gustin fait un peu exception à ce défaut récurrent des séries CW, mais sans toutefois proposer quelque chose d’exceptionnel ou faire preuve d’un réel charisme: il est convaincant dans le rôle du type banal qui se découvre des pouvoirs et décide de devenir un super-héros, mais ne laisse clairement pas un souvenir impérissable…

Le pilote est dynamique et ne présente pas de longueurs comme c’est le cas dans certains pilotes de séries un peu trop descriptifs. Mais tout va beaucoup trop vite, qu’il s’agisse du moment où Barry sort du coma ou de celui – tant attendu – où il découvre son costume. Costume qu’on aperçoit 10 secondes à l’écran, qui n’est pas mieux introduit qu’avec un « ça va résister aux échauffements quand tu vas courir », et qui passage réussit l’exploit d’être encore plus moche que celui de la toute première série, qui date de 20 ans plus tôt et bénéficiait d’un budget plus modeste…

Le personnage évolue et choisit de devenir un super héros en moins de 20 minutes, un peu comme on décide de s’acheter une nouvelle paire de baskets ou une chemise en passant devant une vitrine. Il n’y a pas de raisonnement, pas de développement, rien. Juste une extrême rapidité qui colle bien avec le nom de ce super héros, mais beaucoup moins avec la construction attendue d’une série sur un type banal qui devient d’un coup extraordinaire. J’attendais beaucoup plus au niveau de la psychologie du personnage principal.

Niveau réalisation, the Flash m’a beaucoup fait penser au Spiderman réalisé par Sam Raimi (Xena Warrior Princess, Legend of the Seeker…), mais avec des jeux de mots lourdingues sur la vitesse en plus, au cas où certains téléspectateurs oublient en cours de route que la série relatera les aventures d’un surhomme capable de courir très vite. Côté écriture, c’est qualitativement proche du Arrow des grands jours mais beaucoup moins sombre. Et on n’oublie pas non plus le début de romance et les autres clichés type des séries type Smallville &co, agrémentés de dialogues souvent écrits avec les pieds…

Rating: ★★☆☆☆
Avis: Un pilote pas mauvais du tout, mais pas non plus transcendant. Après visionnage de ce pilote, je suis arrivée à une unique conclusion: the Flash n’est pas une mauvaise série, mais j’ai surtout eu envie de revoir Arrow rapidement pour sa maturité, pour la manière dont les intrigues sont ficelées… The Flash a quelque chose d’un peu gamin qui m’a un peu gonflée de la même manière que Smallville m’avait gonflée avec ses amourettes prévisibles, son absence de développement ou de psychologie des personnages et ses dialogues un peu vides. Ça sera peut-être différent par la suite – les pilotes ne sont jamais parfaits – mais j’aurais voulu plus de consistance et moins d’effets spéciaux.  Je jetterais quand même un oeil à l’épisode 2 par curiosité.

Originaire de Livingston au Royaume-Uni, elle est diplômée d’un Bachelor degree en Communication et d’un Master de Commerce obtenu en France. Assistante de production dans un laboratoire audiovisuel britannique le jour, elle consacre la plupart de ses nuits au visionnage de séries et films en tous genres et s'est mis en tête de voir tous les Musical présentés à West End.

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