Review: Once Upon a Time « In the name of the Brother »

Once Upon a Time (c) ABC Studios

Once Upon a Time (c) ABC Studios
Doctor Whale (David Anders)

On avait fini par s’habituer au fait qu’un étranger ne débarquer à Storybrooke sans trop se poser de questions sur le pourquoi du comment. Enfin si: les questions étaient nombreuses, mais l’on avait toutefois choisi de les laisser temporairement de côté en se disant que les réponses finiraient par être données et que tout serait dit. L’irruption du mystérieux chauffard (Ethan Embry) à la fin de l’épisode précédent nous a en tout cas prouvé une chose: s’il est à présent possible de quitter Storybrooke en conservant ses souvenirs, il est également possible d’y entrer. Cette nouvelle règle perturbe tout le monde dès le début de l’épisode avec d’un côté, ceux qui estiment pouvoir paraître « normaux » même aux yeux d’étrangers n’ayant jamais été confrontés à la magie, et ceux qui au contraire craignent qu’une chasse aux sorcières ne soit lancée dès que quelqu’un aura vu toutes les choses bizarres qui ont régulièrement lieu à Storybrooke. Avec l’ouverture de la route aux gens de l’extérieur, beaucoup de rebondissements sont attendus…

La première question qui se pose dans cet épisode concerne ce chauffard qui a renversé Hook (Colin O’Donoghue) un tout petit peu avant que Rumplestiltskin (Robert Carlyle) ne lui fasse la peau avec un sort de son invention pour lui faire payer son acte de vengeance absolument inadmissible qui consistait en une balle tirée sur Belle (Emilie de Ravin) entraînant la chute de la jeune femme de l’autre-côté de la frontière: qu’a-t-il vu, et surtout, va-t-il poser des problèmes par la suite ? Une question qui sera le fil conducteur de l’épisode et qui amènera tout le monde à hésiter entre sauver le conducteur gravement blessé ou simplement le laisser mourir…

L’interrogatoire du blessé indique très clairement qu’Emma Swan (Jennifer Morrison) a encore beaucoup de choses à apprendre pour ce qui est d’interroger des témoins, dans la mesure où son comportement étrange a suffisamment inquiété le blessé pour qu’il n’estime pas avoir d’autre choix que le recours au mensonge… ce qui n’arrange pas les affaires des membres de la petite communauté, qui se croient pour le coup tirés d’affaire alors que le danger les guette. Alors on peut se demander si c’est possible ou même cohérent dans la mesure où s’il n’a pas vu trois personnes debout au milieu de la route à cause de la vitesse, il n’a logiquement pas pu distinguer une boule de feu de la taille d’une balle de base-ball, mais le résultat est là: l’étranger a bel et bien vu la boule de feu tirée du néant par Rumplestiltskin.

On peut au passage se moquer gentiment du prétendu don d’Emma lui permettant de déterminer si une personne lui dit la vérité ou si elle ment honteusement… mais uniquement lorsqu’il s’agit de Regina (Lana Parilla), parce que tous les autres semblent s’en tirer à merveille pour la rouler dans la farine et lui faire avaler absolument tout et n’importe quoi. Et au final, cet étranger blessé qui n’a absolument rien vu et auquel tout le monde a trouvé vraiment pertinent de rendre son téléphone portable peut ainsi contacter l’extérieur, ou plus précisément une personnalité désignée par « Her » et à propos de laquelle on ne sait à ce stade pas grand chose – pour ne pas dire rien du tout.

L’autre gros morceau de cet épisode, c’est le Dr Whale (David Anders). Les flashbaks s’enchaînent dans une déferlante de noir et blanc, nous permettant ainsi d’en apprendre plus sur lui. Ce que l’on peut reprocher à la manière dont les scénaristes ont choisi d’aborder l’histoire, c’est qu’à aucun moment on n’a ressenti quoi que ce soit en positif ou en négatif vis à vis de ce père qui fait davantage pour l’un de ses fils et quasiment rien pour l’autre, ou même vis à vis de la mort du frère ainé. L’épisode revisite le mythe de Frankenstein de Mary Shelley, ce qui est une bonne idée à un détail près: il ne s’agit pas d’un conte avec une fin heureuse. Et de ce fait on se demande assez rapidement ce que cette histoire bien faire à ce moment précis de la saison. Et comme les explications ne viennent pas, on trouve le temps incroyablement long… Victor ramène son frère Gerhardt à la vie, insufflant une joie immense à leur père Alphonse (Gregory Itzin) avant de finalement le plonger dans un profond désarroi, blâmant son génie de fils pour la résurrection incomplète de Gerhardt. Là où la peur aurait du être l’émotion dominante – on ne se retrouve pas face à un mort tous les jours, à moins d’être dans un mauvais film – ou à la limite, la compassion pour cet être vivant sans réellement l’être… mais pas le dégoût, et encore moins la haine.

La seule scène qui fait un tant soit peu avancer l’intrigue, c’est lorsque Ruby (Meghan Ory) intervient pour empêcher Whale de faire une grosse bêtise et l’aide à aller de l’avant en tenant un discours d’encouragement quand même un peu ego-centré qu’on peut résumer assez facilement en « je suis un monstre et pourtant je fais quand même des choses bien, alors tu peux faire pareil ».

En fin d’épisode, Cora (Barbara Hershey) commence à tisser sa toile pour gagner Regina à sa cause. Après s’être attaquée à pratiquement tout ce qui tenait à coeur à la jeune femme, la mère machiavélique s’impose comme la seule personne en laquelle Regina peut avoir confiance. Malgré tout, les intérêts des deux femmes sont différents et si Cora veut étendre sa domination et assouvir sa vengeance, Regina, elle, ne cherche qu’à retrouver l’amour de son fils Henry (Jared Gilmore).

Maintenant que Belle est amnésique et ne conserve plus aucun souvenir de lui, Rumplestiltskin n’a plus aucune raison de retarder son départ de Storybrooke pour retrouver son fils. On le voit débarquer quelques scènes plus tard chez Snow (Ginnifer Goodwin) et Charming (Josh Dallas) pour réclamer la présence d’Emma dans cette quête au motif qu’elle lui doit une faveur. On se demande ce qui a bien pu le motiver à formuler cette demande, mais Emma n’hésite pas longtemps avant d’accepter, et Henry aussi, même si personne ne lui avait demandé de venir à la base. Détail amusant: la menace de Rumple au cas où il arriverait quelque chose à Belle en son absence, et le fait qu’il tuerait toute la petite famille en guise de vengeance.

Rating: ★★½☆☆
Avis: un épisode confus comme on préfèrerait ne plus en voir. Dans ce cas précis, c’est un peu comme si les scénaristes faisaient en sorte d’avoir chaque personnage au bon endroit pour pouvoir lancer la suite et cela se ressent au niveau de la qualité de l’intrigue, faisant de cet épisode un échiquier géant par lequel tout le monde passe pendant 40 minutes sans réellement servir à grand chose sur le moment. Autant, on apprécie la manière dont les scénaristes introduisent des indices concernant la suite, mais là on a vraiment l’impression de les voir tirer de grosses ficelles sous nos yeux, et plus seulement en coulisses…

Originaire de Livingston au Royaume-Uni, elle est diplômée d’un Bachelor degree en Communication et d’un Master de Commerce obtenu en France. Assistante de production dans un laboratoire audiovisuel britannique le jour, elle consacre la plupart de ses nuits au visionnage de séries et films en tous genres et s'est mis en tête de voir tous les Musical présentés à West End.

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