Review: the Flash « Flash VS. Arrow »

Flash VS. Arrow (c) the CW

Flash VS. Arrow (c) the CW
– diffusé le 2 décembre sur la CW –

Toutes les deux adaptées de comics publiés par DC Comics et adaptées pour la télévision par le trio Greg Berlanti (Green Lantern, the Tomorrow People…) – Marc Guggenheim (Law and Order, FlashForward…) – Andrew Kreisberg (Fringe, Warehouse 13…), Flash et Arrow sont deux séries mettant en scène deux héros désireux de mettre leurs talents au service de la justice pour rendre les rues plus sûres (et venger un drame personnel / familial aussi, mais chut). 

The Flash est la seconde série tirée de l’univers DC adaptée par la chaîne CW. Elle est tirée du comics du même nom créé en janvier 1940 par Gardner Fox et Harry Lampert. Il s’agit de la seconde adaptation télévisée des aventures du héros en collants rouges, en version teenager. La série met en scène un scientifique qui découvre ses pouvoirs suite à un accident – on ne rentre pas trop dans les détails parce qu’on vous en parlait il n’y a pas longtemps. La série et ses personnages ont été assez intelligemment introduits dans la seconde saison d’Arrow avant de faire leurs débuts sur la CW en octobre 2014. The Flash fédère une moyenne de 3.99 millions de téléspectateurs par épisode.

Lorsque l’idée d’un crossover entre les deux séries a été glissée plus ou moins innocemment sur les réseaux sociaux par les scénaristes de la série, le web s’est littéralement embrasé. Le crossover se découpe en deux partie, commençant dans the Flash, pour se clore dans Arrow[spoilers alert !]

Je n’ai pas tout de suite été séduite par the Flash lorsque la diffusion de la série a débuté, trouvant l’ambiance un peu trop gamine et les scénarios un peu trop systématiquement tournés vers les happy endings en mode « on a botté le cul des méchants, tout va bien ». Au final, je ne suis entrée dans la série et ne me suis intéressée aux personnages que lorsque le crossover avec Arrow a été annoncé, histoire de pouvoir réellement l’apprécier à sa juste valeur sans rien avoir loupé. Et en fait, le visionnage n’était pas aussi désagréable que ce que le pilote et les premiers épisodes m’avaient fait redouter.

MASSIVE kick-ass ! (Arrow style)

MASSIVE kick-ass ! (Arrow style)

Un pitch de départ un peu faiblard

On avait déjà vu Barry Allen (Grant Gustin) rendre visite à Oliver Queen (Stephen Amell) dans la seconde saison de Arrow, et cela avait donné lieu à des échanges intéressants tout en apportant une note un peu moins sombre aux épisodes concernés. Ce qui avait été surprenant à l’époque, c’était de voir un personnage secondaire s’intégrer aussi facilement dans un univers qui n’était pas le sien et interagir aussi naturellement avec les membres d’un groupe composé de longue date et depuis près de 40 épisodes. Pour ce qui est du très médiatisé crossover entre les deux univers DC, l’annonce était tout à la fois alléchante sans non plus promettre de péter des briques, puisqu’on avait déjà vu les deux personnages ensemble.

On nous avait promis du spectaculaire, mais pas forcément autant d’émotion que ce que cette première partie nous a donné. Flash et Arrow font équipe pour battre un super-vilain, il ne s’agit pas seulement de les faire se rencontrer pour le plaisir ou pour une partie de basket; ils ont une véritable raison de faire équipe. Le super-vilain de l’histoire – Prism, qui est scandaleusement peu développé – sert de catalyseur à cet embryon de rivalité qui n’aurait sans doute jamais vu le jour sans ce petit coup de pouce; les frictions entre Barry et Oliver étant à un stade insuffisamment avancé pour donner lieu à un affrontement même minime. Les alliés deux se croisent, se chamaillent un peu, collaborent et finissent par se mettre sur la tronche dans un affrontement spectaculaire (!) où personne ne prend réellement l’avantage sur l’autre. J’ai beaucoup apprécié les scènes où Oliver joue le rôle de mentor auprès d’un Barry inexpérimenté et se contentant de courir droit de devant lui sans trop réfléchir à des plans ou à des stratégies en se mettant assez souvent en danger.

the Flash rencontre la Team Arrow - Stephen Amell (Arrow), Grant Gustin (the Flash), David Ramsey (Diggle) et Emily Bett Rickards (Felicity)

Stephen Amell (Arrow), Grant Gustin (the Flash), David Ramsey (Diggle) et Emily Bett Rickards (Felicity)

Un mélange d'univers réussi

Le choc des deux univers est le plus perceptible du côté du personnage de Diggle (David Ramsey), qui est tantôt abasourdi tantôt effrayé par les pouvoirs du Flash parce qu’il n’avait jamais été confronté à ce type de super-pouvoirs. Les scènes faisant intervenir ce personnage donnent lieu à pas mal de scènes assez drôles, notamment lorsque Diggle échange avec Cisco (Carlos Valdes) ou qu’ils essaient de déterminer qui de Barry ou d’Oliver botterait les fesses de l’autre dans un combat. Il y a aussi quelques scènes isolées prêtant à sourire, comme lorsque Iris (Candice Patton) explique à Barry qu’Oliver Queen fait partie de son top trois, lorsque le Docteur Wells (Tom Cavanagh) utilise sa connaissance du futur pour déterminer la véritable identité de l’homme sous le costume d’Arrow, ou encore lorsque Oliver essaie d’apprendre à Barry à se défendre mais que ce dernier fanfaronne plus qu’il n’assimile ce qu’on lui explique.

Mais si « Flash VS. Arrow » avait l’apparence d’un épisode de the Flash comme les autres, l’influence d’Arrow était malgré tout bien palpable: les scènes étaient beaucoup moins lumineuses, beaucoup de scènes étaient tournées de nuit, et le côté bon enfant [légèrement sous LSD] de la série s’est estompé au profit de quelque chose de beaucoup plus mature et de plus nuancé dans son discours puisqu’il a été successivement question d’échec et de ressentiment du côté de ceux qui ont jusque là toujours été présentés comme irréprochablement lisses et bons. Il était également rassurant de voir les personnages gravitant autour de Barry complètement choqués par les méthodes d’investigation d’Oliver; autant d’éléments appréciables dans cet épisode qui laissait temporairement de côté le manichéisme et le côté « gamin » de the Flash, qui a souvent quelque chose d’usant pour les nerfs autant que pour les neurones.

Quelques éléments de ce crossover ont eu et auront un impact dans les épisodes suivants de the Flash, comme notamment Eddie (Rick Cosnett) qui est devenu une menace un peu plus directe pour Barry avec l’approbation de la création de sa taskforce anti-Flash, ou l’apparition très brève de Ronnie « Firestorm » Raymond (l’ex-fiancé de Caitlin supposé décédé) sous sa forme de méta-humain. Malgré tout, j’ai été par la suite assez déçue de voir que la plupart des éléments de ce crossover n’ont été prévus et utilisés que dans ce crossover sans que soit réellement envisagée une continuité. Au final, cet épisode aurait pu être visionné sans rien avoir vu de la première partie de la saison 1 de the Flash et simplement se suffire à lui-même puisqu’il a visiblement été écrit pour n’être qu’un one shot et sur le fond et sur la forme. On notera également qu’à part le petit cameo de Firestorm en fin d’épisode, il ne comporte aucun cliffhanger alors que c’est pourtant le cas de l’ensemble des épisodes de la série.

Rating: ★★★☆☆
Avis: « Flash VS. Arrow » s’est révélé aussi spectaculaire que ce qui avait été annoncé ! J’ai apprécié de voir disparaître tous les défauts (manichéisme, côté gamin, dialogues vides mais drôles…) qui me gênaient dans cette série au moins autant que l’équipe Flarrow (Flash + Arrow) et le mentoring de Barry par Oliver. J’ai apprécié de voir les deux univers s’entrechoquer avec d’un côté l’équipe d’Arrow confrontée régulièrement au pire à Starling City et les « bisounours » de l’équipe de Flash pour qui tout se termine toujours par la victoire des Gentils à Central City. Le résultat était équilibré et divertissant, mais également riche en émotion et ponctué de scènes drôles. C’est généralement plus ou moins ce que l’on attend d’une série… =)

Diplômée en Marketing / Communication et en Médiation culturelle, elle est Editrice Web et Geek à temps plein pour Britishg3eks comme dans la vie réelle. Rompue à l’exercice du reviewing et de la traduction dans le domaine du sports entertainment, passionnée de jeu de rôle et de street art, mauvaise guitariste et longboardeuse débutante, elle parcourt l'Europe et arpente villes et festivals un appareil photo à la main.

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