Review: Diagnosis Murder (1993-2001)

Diagnosis Murder (c) CBS

Diagnosis Murder (c) CBS
– diffusée entre 1993 et 2001 & à partir de 2000 en France  –

Un peu de nouveauté sur le site, avec le lancement de notre premier mois thématique ! Parce qu’avec les départs en vacances et les barbecues entre amis, se maintenir à jour sur la multitude de séries diffusées en ce moment est un peu plus complexe qu’en temps normal, nous avons décidé de prendre le problème à l’envers et de vous parler de séries plus anciennes. Mais VRAIMENT anciennes ! En août, vous aurez donc rendez-vous avec des séries qui ont peut-être bercé votre enfance ou que vous ne connaissez pas du tout; l’occasion de les [re]découvrir à la sauce Britishg3eks !

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Créée par Joyce Burditt (Wild Wild West, Perry Mason, Matlock…) et produite par Dean Hargrove (Demain à la Une, Sea of Souls, Hex: la malédiction…) et Fred Silverman (Perfect Crimes, La loi est la loi, In the Heat of the night…), Diagnosis Murder est une série policière dans laquelle un médecin aide son fils à résoudre des enquêtes criminelles. La série se compose de 8 saisons comprenant chacune entre 19 et 26 épisodes. La diffusion américaine s’est étalée entre 1993 et 2001 sur la chaîne CBS, et a débuté en 2000 en France, sur France 2 puis sur Série Club et TF6.

Il y a certaines séries sur lesquelles on tombe complètement par hasard en zappant machinalement ou à propos desquelles on nourrit d’énormes a prioris, mais qui se révèlent finalement particulièrement prenantes. Que l’on soit adepte de séries policières ou non, Diagnosis Murder – Diagnostic Meurtre, pour la version française – est le genre de série sur laquelle on hésite un peu à s’arrêter, même à l’époque. Avec certaines chaînes qui dédient leur programmation de l’après-midi au troisième âge (Derrick, Un cas pour deux… et j’en passe), forcément quand on tombe sur Diagnosis Murder, on ne peut s’empêcher d’en venir à conclure que si ça passe en milieu d’après-midi sur France 2, c’est forcément une série pour les vieux. Vous noterez au passage que quand on est très jeune, on se laisse souvent aller aux conclusions hâtives…

C’est en retombant sur cette série diffusée sur Série Club – qui avait à l’époque une programmation plus qu’honorable – quelques mois plus tard que je me suis décidée à sauter le pas. Un épisode au hasard, comme ça, pris en cours de route… Impossible de me rappeler des détails, mais ce qui attire tout de suite l’attention, c’est le personnage principal: le Docteur Mark Sloan, incarné par le pétillant Dick Van Dyke (the Dick Van Dyke show, La loi est la loi…). Cheveux blancs, moustache, mimiques très expressives, dynamisme… dès le départ, on était à des années-lumière du très mou Derrick ou des séries que ceux de ma génération regardaient à ce moment-là.

Médecin dans un hôpital à Los Angeles, le Dr. Mark Sloan est également consultant médical pour la police, qu’il aide pour résoudre des affaires de meurtres.

[ Allociné ]

Mark Sloan est un médecin en apparence comme les autres, chef de service au Community General Hospital de Los Angeles et chef des internes. Reconnu et respecté par ses pairs, on lui demande assez souvent son avis sur certains cas médicaux assez difficiles. Mais rassurez-vous, il n’est à aucune moment question d’un potentiel ancêtre acariâtre du Docteur House ou autres consorts. Loin d’enchaîner les cas les uns derrière les autres comme s’il s’agissait de têtes de bétail, le Docteur Sloan est un médecin à la fois compatissant et compréhensif.

Mais la médecine n’est pas la seule discipline dans laquelle le vieux médecin s’illustre. Fort d’un esprit vif et d’un sens de l’observation plus qu’honorables qui lui ont permis de devenir consultant médical pour la police, Sloan mène également l’enquête aux côtés de son fils Steve (Barry Van Dyke). A ce tandem père-fils à la ville comme à l’écran, s’ajoutent également Amanda Bentley (Victoria Rowell, qui crèvera ensuite l’écran dans the Young & the Restless) et d’un autre médecin, Jack Stewart (Scott Baio) qui finira par partir exercer dans un autre état. Il sera finalement remplacé par l’interne – qui deviendra Docteur – Jesse Travis (Charlie Schlatter).

Une maîtrise de la série policière incontestable

Comme dit un peu plus haut, c’est le personnage principal qui m’a décidée à suivre cette série aussi régulièrement que possible, avec certains après-midis, 2 épisodes sur Série Club qui se terminaient 10 minutes avant qu’un autre épisode ne commence sur France 2 – bref, c’était parfait ! Joyce Burditt, qui a créé la série, est également créatrice de Matlock (que j’aime beaucoup moins) et de Perry Mason, d’autres séries où les personnages principaux ont quelque chose de fort et de vraiment intéressant, incarnés par des acteurs qui occupent l’espace et écrasent tout ce qui est avec eux à l’écran. Dick Van Dyke est dans la lignée d’un Raymond Burr (Perry Mason himself !) et d’une Angela Lansbury (Arabesque) et en impose, que l’on aime les enquêtes policières ou non, que l’on préfère les séries plus « jeunes » ou les acteurs qui ont moins de bouteille.

Véritable showmen, l’homme transpire la sympathie et maîtrise chaque muscle de son visage, s’assurant ainsi une expressivité presque parfaite. Le milieu de la télévision, c’est le sien depuis tout petit, et la comédie est en quelque sorte une espèce de sixième sens… Sixième sens qui a rapidement fait de lui un scénariste de la série, connaissant son public, et bien conscient qu’une surcharge de violence ou des sujets lourds (violences conjugales, dettes de jeu, inceste…) finiraient par lasser. Mais pour autant, les affaires et enquêtes à résoudre ne sont pas que de banales histoires de vols dans des porte-monnaies ou dans des supermarchés. De la même manière que pour Matlock – une série que Joyce Burditt a également créée – la série traite d’une certaine catégorie de crimes qui se prêtent parfaitement à une série légèrement feuilletonnante, mais dont chaque épisode (à quelques exceptions près) peut être pris et apprécié à part pour ce qu’il est. Dès la troisième saison, la diversité des cas sur lesquels l’équipe enquête se fait beaucoup plus ressentir, et il est ainsi question de meurtres, de suicides, ou même sur de vols d’organes, de kidnapping et d’extorsion.

Peu de reconnaissance, mais un public fidèle

A une époque où la plupart des séries étaient destinées à la jeunesse, Diagnosis Murder détonnait complètement dans le paysage audiovisuel avec ses héros d’un autre âge ou quarantenaires. Petits et grands ont découvert la série via Dick Van Dyke, qui était déjà très connu pour son hilarant Dick Van Dyke show (1961 – 1966), également diffusé sur CBS ; les curieux l’ont découverte parce qu’ils étaient férus d’enquêtes policières.

Mais cette absence de récompense n’a cependant pas empêché quelques grands noms de la télévision de faire une apparition en tant que guest star dans la série, comme notamment Mike Connors (Mannix), Andy Griffith (the Andy Griffith show), Lauralee Bell (the Young & the Restless), ou encore Patrick MacNee (the Avengers).

Rating: ★★★★☆
Avis: Si vous avez envie de découvrir une série policière pleine d’humour et avec un personnage principal attachant, c’est Diagnosis Murder qu’il faut regarder. Tous les épisodes ne sont certes pas de qualité égale, mais la plupart des intrigues raviront les amateurs de séries d’investigation. La série a un peu vieilli, mais reste très regardable, notamment parce que l’écriture est de qualité.

Diplômée en Marketing / Communication et en Médiation culturelle, elle est Editrice Web et Geek à temps plein pour Britishg3eks comme dans la vie réelle. Rompue à l’exercice du reviewing et de la traduction dans le domaine du sports entertainment, passionnée de jeu de rôle et de street art, mauvaise guitariste et longboardeuse débutante, elle parcourt l'Europe et arpente villes et festivals un appareil photo à la main.

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