Review: Da Vinci’s Demons « the Serpent »

Da Vinci's Demons "the Serpent"

Da Vinci’s Demons (c) Starz
Tom Riley (Leonardo Da Vinci) et Elliot Cowan (Lorenzo Medici)

Je n’avais pas caché mon scepticisme dans la review de l’épisode pilote de Da Vinci’s Demons, tant au niveau de l’écriture et du travail sur les personnages qu’au niveau des vieilles (et grosses) ficelles de la chaîne câblée Starz, habituée des shows où les scènes dénudées représentent plus de 40% du temps d’antenne. Malgré tout, cela ne m’a pas empêché d’apprécier le premier épisode et de me laisser partiellement convaincre.On a donc appris que Leonardo (Tom Riley) était génial, formidable – diablement sexy – et qu’il était sans doute l’ancêtre de McGyver tant son génie était incomparable. Mais à côté de ça, qu’est-ce qu’il me reste en tête de cette série ? Pas grand chose. Et c’est un doux euphémisme. La question qui se pose maintenant, c’est « et après ? », parce qu’avec un renouvellement anticipé pour une saison 2, il va vraiment falloir nous en mettre plein les yeux pour ne pas reproduire le gros flop de Camelot quelques années plus tôt. La chute d’audience entre le premier épisode et le suivant est telle qu’il y a vraiment de quoi s’interroger sur l’avenir de cette série, parce que malgré de bons côtés et des scènes agréables, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent…

L’action de l’épisode « the Serpent » reprend un peu après la fin de l’épisode précédent. On retrouve Nico (Eros Vlahos), Zoroaster (Greg Chillin) et Vanessa (Hera Hilmar) en mission commando dans un cimetière pour récupérer le cadavre d’un pendu. Parce que Da Vinci est vraiment doué dans tous les domaines, il est capable d’effectuer une autopsie du corps sans aucun problème. Il paraît que la médecine est une discipline très dure… mais en fait non, Leonardo est non seulement médecin, mais également peintre, sculpteur, ingénieur… (liste non exhaustive susceptible de s’allonger au fil des épisodes, bien entendu) et en fait, la seule chose susceptible d’égaler le génie du personnage est son arrogance. Le ton est donné. Ce qui m’amène à pousser un coup de gueule généralisé vis à vis de ces personnages géniaux mais imbuvables qui deviennent de plus en plus fréquents dans les séries, qu’il s’agisse de médecins (House MD), électrons libres (Mentalist), légistes (Dexter)… Les voir débarquer était au départ très rafraîchissant et permettait de ne plus avoir que des protagonistes adorables et biens sous tous rapports dans les films et séries. Mais depuis quelques années, la mode est aux protagonistes antipatiques… et très logiquement, on finit par saturer et par s’en lasser; et deux fois plus vite lorsque le personnage n’est pas vraiment bien conçu. Alors, à quand un personnage original qui ne sera inspiré d’aucun autre ?

Une fois l’autopsie effectuée, le génial Leonardo récupère une vignette sur le corps et – plus important – une clé. Sa collaboration avec Lorenzo (Elliot Cowan) visant à produire des armes pour défendre la ville de Florence se révèle une fois encore aussi difficile que ce qui avait été esquissé dans l’épisode pilote. Avec un caractère pareil, en même temps, on s’en serait doutés ! La patience de Lorenzo envers Da Vinci est très limitée, mais de manière incompréhensible, le mépris de la semaine dernière s’est transformé en une sorte d’admiration liée aux talents exceptionnels de l’inventeur (mais aussi artiste, ingénieur… ok, je ne vous ressortirais pas la liste à chaque fois). Néanmoins, on comprend tout de même que Léonardo est suffisamment inquiet pour la sécurité de la ville suite à l’assassinat sur lequel personne n’avait pu anticiper pour prendre sur lui et supporter l’exaspérant personnage principal de cette série. Et parce qu’il manquait une allusion au sexe dans cette review: les deux hommes ont couché avec la même femme, le tout formant un fantastique – quoiqu’un peu cliché – triangle amoureux qui viendra combler les crevasses de l’intrigue au moment propice. De mon côté, je reste toujours terriblement sceptique devant ces énormes ficelles narratives…

En parallèle de ce ça, on en apprend un peu plus sur le compte Riario (Blake Ritson). Cruel, impitoyable, vicieux… le personnage semble intéressant et un développement autour de lui serait fortement apprécié. Le personnage apparaît sans contestation possible comme LE grand ennemi de la série, aussi bien vis à vis de Da Vinci que de Lorenzo. Da Vinci semble quelque peu déconnecté de la réalité face à Lorenzo ou à Riario, mais cela ne l’empêche pas de régler tous ses problèmes en même temps. On l’avait dit intelligent, génial […] mais là j’ai trouvé que c’était un peu exagéré. Parce que le personnage n’empruntait pas suffisamment à des personnages existants, nous voilà à présent face à un Sherlock Holmes de la Renaissance capable de dénicher la vérité perdue au milieu d’un océan de faits incertains. Et parce qu’un bon Sherlock Holmes-like ne peut exister sans assistant, c’est à Nico que ce rôle revient – parce qu’il est jeune, ne connaît pas grand chose… et est donc facilement impressionnable. Les idées du jeune homme sont bien souvent complètement erronées, mais qui s’en souci ? Il n’est là qu’en guise de faire-valoir, donc c’est comme ça, point barre. On notera également que les personnages secondaires restent de parfaits inconnus. Pas de réelles nouvelles révélations sur Da Vinci non plus… bref, l’intrigue globale n’avance pas d’un iota (mais y a-t-il vraiment une intrigue globale ?).

Une fois encore, l’inspiration Assasin’s Creed se faire ressentir lors de l’évasion de Da Vinci grâce à une corde lestée que tout connaisseur de la saga a sans doute déjà testé au moins une fois. La scène de la course poursuite était également visuelle très belle, avec des décors toujours splendides… mais qui ne compensent pas la pauvreté du scénario…

Rating: ★☆☆☆☆
Avis: en un mot, « bof ». Le personnage principal se révèle imbuvable, l’intrigue inexistante et les personnages secondaires – en dehors de Riario – sont là uniquement pour montrer à quel point Da Vinci est génial… Visuellement, c’est très beau, c’est incontestable. Mais l’esthétique ne fait pas tout. Autant le pilote m’avait laissé dubitatif et m’avait donné envie de quand même continuer à suivre la série juste pour voir où les scénaristes voulaient en venir, mais après cet épisode 2 peu convaincant, je m’arrêterais ici sans remords.

Originaire de Munich, Max prépare actuellement un Bachelor degree de communication à l'Université de Chapman, Californie. Il a écrit et produit du contenu pour son journal de son lycée, ainsi que pour divers sites consacrés à l'actualité des séries qu'il affectionne.

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