Review: Silicon Valley « Minimum Viable Product »

Silicon Valley (c) HBO

Silicon Valley (c) HBO
– tous les lundis à 22h35 sur OCS –

Créée et réalisée par Mike Judge (R.I.P.D., Beavis and Butt-head…), la comédie Silicon Valley est une plongée dans le monde des nouvelles technologies, des bourreaux de travail, de l’industrie, des geeks et des blagues potaches. La diffusion de la première saison a débuté le 6 avril sur la chaîne américaine HBO. En France, la série est diffusée sur la chaîne OCS en VOSTFR tous les lundis à 22h35, juste après Game of Thrones (dont on vous parlait il n’y a pas si longtemps que ça).

Dans la Silicon Valley d’aujourd’hui, les personnes les plus qualifiées pour réussir ne sont pas forcément celles les plus qualifiées pour savoir comment le gérer…

[ Allociné ]

Dans les grandes lignes, ce synopsis m’a beaucoup rappelé Betas, la série de 11 épisodes créée par Evan Endicott et Josh Stoddard, produite par Amazon et diffusée l’année dernière via Amazon Instant Video. Une fois passée cette impression de déjà-vu, on entre assez rapidement dans l’histoire.

Richard (Thomas Middleditch)

Richard (Thomas Middleditch)

Richard (Thomas Middleditch) est un petit génie de l’informatique – un programmeur, plus précisément – timide, et qui travaille pour Hooli, une société de haute technologie basée dans la Silicon Valley, aux Etats-Unis. Richard passe son temps à développer ses propres programmes au sein d’un incubateur où d’autres programmeurs essaient également de se faire un nom: « Big Head » (Josh Brener), Dinesh (Kumail Nanjiani) et Gilfoyle (Martin Starr). Tous travaillent pour de grosses sociétés mais souhaiteraient créer quelque chose de révolutionnaire qui leur appartienne. Sur fond de constat d’investissements foireux des gros groupes et de désir de reconnaissance professionnelle, l’épisode pilote se concentre plus particulièrement sur Richard, qui a développé un algorithme très rare.

Les personnages – un peu trop nombreux – sont sympathiques et ne constituent pas ces caricatures auxquelles les [mauvaises] comédies nous habituent depuis des années. Je ne vais pas lancer un charge contre the Big Bang Theory, mais pour moi c’est le parfait exemple du gâchis d’un concept sympa avec des personnages tellement clichés qu’au final la série est difficilement regardable, que l’on soit soi-même geek ou non. Bref, les personnages de Silicon Valley pourraient presque être réels, et donnent à la série une identité propre. Le personnage vraiment drôle, c’est ce gros rustre (bouffon ?) de Erlich (T. J. Miller), un ancien programmeur ayant fait fortune qui possède maintenant l’incubateur où tout le monde se réunit pour travailler.

Je ne suis pas encore complètement conquise par Silicon Valley et j’attends de voir si au-delà de l’épisode pilote, je continuerais à suivre la série. Je ne suis pas habituée aux formats courts, donc c’est une barrière supplémentaire pour moi: en 30 minutes, il faut pouvoir présenter les personnages, planter le décors et lancer l’histoire… et je n’ai pas vraiment l’impression que la check-list soit complètement vérifiée avec cette série. Bien sûr, j’ai vu des personnages, j’ai ri, j’ai aussi suivi une histoire… mais j’ai vraiment eu l’impression de ne faire que survoler le tout, notamment concernant Richard, qui est censé être le personnage principal de la série… A part quelques bribes d’infos sur son caractère, le personnage principal reste un mystère total, et c’est assez dur à vendre.

De la même manière, après visionnage d’un pilote de série, j’aime bien me dire que j’ai aimé ou non tel ou tel personnage pour sa personnalité, son esprit, son humour… ce qui n’est pas le cas avec Silicon Valley, parce que les personnages sont trop nombreux. Parce qu’on a voulu prendre trop de personnalités pour les faire entrer dans 30 minutes d’épisode… C’était trop court pour autant de diversité, ce qui ne veut pas dire que la série soit loupée: pour moi, il faudra juste un peu de temps pour que tout se mette en place.

C’est une série dans la lignée de Beavis and Butt-head et King of the Hill, et du pur Mike Judge: Silicon Valley est drôle et bénéficie également d’une écriture très intelligente lui permettant de ne pas tomber dans la caricature à la the Big Bang Theory et de ne pas enchaîner cliché après cliché en grossissant le trait au maximum. Le milieu des start-up est également illustré de manière originale, dans une ambiance encourageant la créativité dans un style Google ou Facebook, pour ne citer que ces deux géants.

Côté audiences, Silicon Valley a réuni devant son pilote près de 2 millions de téléspectateurs (1.7 million pour le second épisode); un score plutôt honorable pour une série de laquelle on ne savait pas grand chose au moment de sa diffusion.

Rating: ★★★☆☆
Avis: J’ai beaucoup ri devant Silicon Valley, malgré quelques moments un peu faibles ou un peu lourds – la blague sur l’éjaculation précoce avant la cinquième minute en tête. Il me faudra cependant encore quelques épisodes avant de pouvoir dire que je suis convaincue et que je suivrais cette série jusqu’à son terme. Je bloque encore un peu sur la trop grande quantité de personnages pour un pilote de seulement 30 minutes, et j’attends également de voir le travail qui sera fait par la suite sur ce point.

Originaire de Livingston au Royaume-Uni, elle est diplômée d’un Bachelor degree en Communication et d’un Master de Commerce obtenu en France. Assistante de production dans un laboratoire audiovisuel britannique le jour, elle consacre la plupart de ses nuits au visionnage de séries et films en tous genres et s'est mis en tête de voir tous les Musical présentés à West End.

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