Review: Poltergeist – the Legacy (1996 – 1999)

Poltergeist - the Legacy (c) Showtime / Sci Fi

Poltergeist – the Legacy (c) Showtime / Sci Fi
– diffusée entre 1996 et 1999 & à partir de 1996 en France –

Créée par Richard Barton Lewis (Outer Limits, Fame L.A…), Poltergeist – the Legacy est une série d’épouvante et de science-fiction centrée sur une société secrète chargée de lutter contre les forces occultes et les phénomènes inexpliqués. La série a été diffusée pour la première fois aux Etats-Unis sur la chaîne Showtime entre 1996 et 1999 et se compose de 4 saisons pour un total de 88 épisodes. La diffusion française a débuté en 1996 sur M6. 

La série Poltergeist – the Legacy n’a absolument rien à voir avec la trilogie cinématographique du même nom, dont je n’ai vu sans trop l’apprécier que le premier volet (en pensant naïvement y retrouver l’univers de la série). Poltergeist – the Legacy (Poltergeist – les aventuriers du surnaturel, pour la VF), c’est la série que j’ai découverte par hasard étant plus jeune et que je regardais seul dans ma chambre, planqué sous ma couette, et avec le son au minimum pour ne pas me faire pincer par mes parents. Dans ce contexte de visionnage un peu clandestin sur les bords, j’ai appris à avoir peur en silence et copieusement sursauté…

Ça parle de quoi ?

La série évoque de mysticisme, de rites sataniques et de créatures surnaturelles. En face, se dressent les membres de la Fondation, une très ancienne société secrète chargée de maintenir l’équilibre des forces sur Terre et donc de protéger le monde des puissances maléfiques présentées comme toujours à l’affût d’un mauvais coup (possession, invasion… la liste est longue). Parce que son thème est assez sombre, l’atmosphère de la série est sombre et des mystères semblent se dissimuler derrière chaque phrase ou situation.

Beaucoup de séries et films (Water, Buffy contre les Vampires, Charmed…) ont mis en scène des forces secrètement chargées de lutter contre les forces du Mal, et Poltergeist n’innove pas franchement de ce côté là. Là où la série se démarque, c’est dans le choix des membres de l’équipe, les interactions entre les personnages et les intrigues d’épisodes.

« Depuis le début des temps, l’humanité existe entre le monde de la Lumière et le monde de l’Obscurité. Ce journal relate le travail de notre société secrète : La Fondation. Créée pour protéger les innocents des créatures demeurant dans l’ombre et la nuit. »
A la tête de la fondation Luna, le professeur Derek Rayne explore, avec l’aide de son équipe, les phénomènes paranormaux, tout en tentant de protéger l’humanité des forces du mal.

[ Allociné ]

Comme dans toute série impliquant une société secrète, ladite société secrète bénéficie d’une bonne couverture la plaçant à l’abris des soupçons des fouineurs de toute sorte. Dans le cas de Poltergeist, cette couverture est la Fondation Luna, une société philanthropique comme tant d’autres, qui se charge de collecter des antiquités et des artefacts, avec à sa tête Derek Rayne (Derek De Lint), un allemand expatrié Docteur en théologie et en anthropologie. L’atmosphère de la série est étouffante et on ne dénombre que très peu de scènes tournées en plein jour ou ailleurs que dans la bâtisse immense et inquiétante abritant la Fondation, dans la baie de San Francisco. On découvrira même au fil des épisodes que cette Fondation qui prétend sauver l’humanité des ténèbres n’est pas aussi irréprochable que ce qu’elle laisse entendre depuis sa création… La Fondation dispose de plusieurs cercles basés dans des manoirs aux quatre coins du monde, et on entendra souvent parler des manoirs de Londres et de Boston.

Si certains thèmes ont parfois déjà été usés jusqu’à la corde (les vampires, notamment…), la manière dont ils sont exploités à l’écran dans des scénarios originaux induit presque toujours la surprise et un malaise persistant, un peu comme si au final on n’était pas vraiment seul devant son écran… La faute – sans doute – à une mise en scène souvent angoissante et à une maîtrise presque chirurgicale des jeux d’ombres.

Un casting au poil !

J’ai rapidement développé une véritable empathie pour l’ensemble du casting principal de la série et à chaque embûche je craignais de voir l’un d’entre eux disparaître avec ensuite le risque de voir l’équilibre les unissant tous horriblement compromis… Le casting de Poltergeist – the Legacy, ce n’est pas seulement l’addition de talents utiles à l’avancement de la série ou de têtes connues qui rendent la série plus sexy: c’est un rassemblement d’acteurs talentueux incarnant chacun à merveille les personnages qui leur ont été attribués.

L’équipe se compose de personnages aux caractères assez variés – et donc pas toujours compatibles – et ayant chacun des compétences techniques ou de terrain propres à aucun autre membre de la Confrérie. L’équipe du manoir de San Francisco évolue pas mal au fil de la série, mais comprend dès la première saison: Nick Boyle (Martin Cummins), un ex-Navy Seal; Alexandra Moreau (Robbi Chong), qui possède des aptitudes paranormales de « lecture » d’objets; Philipp Callaghan (Patrick Fitzgerald), un prêtre et Rachel Corrigan (Helen Shaver), une psychiatre. L’alchimie entre les personnages est véritablement ce qui m’a séduit avec cette série, en plus du réel charisme du personnage de Derek Rayne, incarné par le talentueux mais trop rare Derek de Lint.

Stagnation et annulation(s)

La série a débuté sur la chaîne américaine Showtime, et a ensuite été proposée en syndication à d’autres chaînes et networks. A la fin de la troisième saison Showtime décida de ne pas poursuivre la diffusion de la série, sans doute faute d’audiences suffisamment satisfaisantes. Les droits de la série ont alors été rachetés par Sci Fi, qui commanda et diffusa une quatrième et dernière saison de la série. Clairement, vu la qualité relative des épisodes de la saison 4, on comprend assez facilement pourquoi Sci Fi ne commanda pas de cinquième saison… C’est un peu dommage, parce qu’il y aurait encore eu beaucoup à faire avec ces personnages pour peu qu’on prenne la peine d’écrire des histoires qui se tiennent un minimum. Mais bon…

Rating: ★★★★☆

Avis: Plus jeune, j’ai beaucoup flippé devant Poltergeist – the Legacy. J’ai également apprécié ce petit goût d’interdit qu’avait la série, qui n’était pas franchement conseillée pour un public de mon âge… Près de 15 ans plus tard, j’ai apprécié de la même manière le visionnage de la série même si elle m’a quand même beaucoup moins fait peur qu’à l’époque. J’ai également pu apprécier un peu plus en profondeur l’alchimie du casting et certains dialogues ou subtilités qui m’étaient passés au-dessus de la tête à l’époque. Si vous avez envie de vous faire quelques petites frayeurs (à moindre puissance qu’avec American Horror Story), n’hésitez pas à vous attaquer à Poltergeist – the Legacy !

Diplômé en comptabilité, il passe ses journées le nez dans les chiffres et s’évade régulièrement de sa routine avec tout ce qui peut faire fonctionner son imagination. Nomade et très curieux, il est souvent là où on ne l’attend pas. Doté d’un humour assez particulier, il passe souvent pour le misogyne de service mais n’hésite jamais à se caler devant un film ou une série sentimentale pour passer un bon moment ou se vider la tête (parce que comme le disait Elya plus haut : ne pas réfléchir, ça fait du bien de temps en temps !). Il apprécie tout particulièrement the Walking Dead, Misfits, Stargate, Battlestar Galactica et Game of Thrones, mais aussi Star Trek, Fast&Furious, Star Wars, et d’une manière plus générale les films de Tarantino.

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